Atlas des paysages du Morbihan

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La presqu’île de Quiberon

Une forte opposition entre côte « sauvage » à l’ouest et côte urbanisée à l’est

Cette unité appartient à l’ensemble de paysages de l’Armor morbihannais


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Carte de l’unité de paysage de la presqu’île de Quiberon

 Images


Il s’agit d’un très haut lieu touristique, sur-fréquenté en période estivale, un paysage magnifique très fortement lié aux vacances, avec ses nombreuses plages, ses équipements touristiques, sa côte sauvage et le départ pour les îles. Les images innombrables se concentrent sur le linéaire côtier, tandis que l’intérieur de la presqu’île est moins visible et valorisé, sujet à un réel abandon agricole et où l’étalement urbain est conséquent.

 Limites et voisinages

Ancienne île désormais rattachée au continent par un isthme très étroit (à peine 100 m au moins large), la presqu’île est délimitée par ses rivages. L’isthme, commandé par le fort de Penthièvre, en forme la « porte » nettement lisible.

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L’isthme
Vu depuis l’autre côté de la baie de Plouharnel, l’isthme apparaît nettement dans sa faible épaisseur. Il s’oppose à la masse du fort de Penthièvre assis sur la roche de la côte sauvage qui commence ici, et à l’urbanisation ordinaire du lotissement de Penthièvre, accompagnée de conifères. Quelques volumes bâtis sans intérêt paysager occupent le trait de liaison de la presque île au continent et semblent en rétrécir l’originalité. On remarque le passage du train « tire-bouchon ».
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L’isthme
L’isthme offre un point de vue rare sur les deux côtes de la presqu’île : la côte sauvage à l’ouest, dont les volumes sont ici rehaussés par les maçonneries du fort de Penthièvre et, à l’est, la côte des plages, où l’on reconnaît les "objets" blancs d’un camping se détachent sur une masse de conifères. Le passage à niveau, juste à la porte de la presqu’île, renforce la sensation de passage étroit.
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Le fort de Penthièvre et la côte sauvage
Les maçonneries du fort apparaissent comme un prolongement des falaises, et organisent une mise en scène de l’endroit exact où la côte rocheuse vient succéder à la langue sableuse.

Avec ses trois faces, la presqu’île s’adresse à trois « unités de plans d’eau », qu’elle partage avec d’autres unités de paysage :

- À l’ouest, la côte sauvage regarde l’océan du côté de Groix et de Lorient. La côte rocheuse succède brusquement à la longue langue de sable du massif dunaire de Gâvres à Plouharnel dont l’isthme forme l’extrémité sud.

- À l’est, la côte des plages partage avec la côte des mégalithes la vision d’un plan d’eau plus fermé : la baie de Quiberon.

- Au sud, le port même de Quiberon et sa grande plage s’adressent directement à l’Atlantique, dont l’horizon est occupé par Belle-Ile, que l’on atteint en 45 minutes de bateau.
La presqu’île mesure en moyenne 2 km de large, pour environ 12 km de long. Ces dimensions continuent d’évoluer relativement rapidement sous les fortes contraintes naturelles érosives (mer, vent), qui déplacent d’importantes masses de sédiments (sables), et sans doute dans les prochaines décennies, de l’élévation du niveau de la mer. Au nord, Plouharnel est la "commune seuil" de la presqu’île, passage obligatoire par l’unique RD 768, jusqu’à Quiberon.

 Composantes

Relief : un plateau dans la mer
Le sol de la presqu’île est presque plan. Une ligne de crête située à une altitude maximale de 33 m parcourt le centre de l’unité, les reliefs descendent doucement vers la côte ouest, tandis que la "côte sauvage" présente à l’océan des falaises escarpées et abruptes déchirées par les éléments.

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La côte sauvage
Les découpes du plateau rocheux, animées par les mouvements des vagues, battues par les vents d’ouest, forment un des paysages les plus vifs et les plus "sublimes" du Morbihan. On peut ici parler d’un paysage naturel monumental, force d’attraction pour les visiteurs, mais aussi patrimoine collectif dont les qualités sont à entretenir, voire à renforcer.

Quelques rus coulent d’ouest en est, alimentent des marais qui ont un impact majeur en terme de paysage puisqu’ils occasionnent des coupures franches de l’urbanisation (entre Petit-Rohu et Saint-Julien). Ils n’occasionnent cependant pas de profondes échancrures dans l’épaisseur du plateau (contrairement aux vallons de Belle-Ile).

Structures paysagères : deux facies côtiers distincts
Les formes très contrastées des côtes ouest (ou côte Sauvage) et est s’accompagnent de structures paysagères elles-mêmes fort différentes, dont les oppositions dessinent la personnalité de la presqu’île.

La côte sauvage : la splendeur d’un paysage naturel « sublime »
De fortes contraintes naturelles (vent, relief, érosion), ont créé ce paysage de côte rocheuse, escarpée, déchiquetée, et ont sculpté des criques, anses et grottes, motifs « emblématiques » d’une côte symbolisée par l’image "identitaire" de la Roche percée. Alors que le Morbihan est dans son ensemble marqué par de subtils effets d’estrans, de recouvrements, de passages délicats entre la mer et la terre, la brutalité « sublime » de la côte sauvage fait (avec les côtes de Belle-Ile) exception.

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La côte sauvage
Les composantes d’une promenade superbe et très fréquentée apparaissent dans leur organisation :
- la côte et ses falaises sculptées par les éléments ;
- le rebord de la côte, marqué par la végétation rase, mais aussi par le chemin et les effets des piétinements d’une sur-fréquentation. Les "cairns" ont été mis en place pour signaler le cheminement ;
- la route, très empruntée, pratiquement en contact direct avec la côte.

Un fort sentiment d’abandon des terres se ressent sur la frange Ouest de l’île où se lisent, entre les masses de fougères, les traces d’un ancien parcellaire souligné de murets de pierres sèches. Le vent ne permet pas en effet la croissance des arbres, et on ne trouve pas de bocage dans de telles conditions.
Les habitations se tiennent à l’écart de la côte et du déchaînement des vents d’ouest : les hameaux traditionnels comme Kerniscob restent en retrait (environ 500 m du trait de côte) et sont de forme compacte.
La côte sauvage propose une des promenades les plus emblématiques du Morbihan. Les itinéraires de GR, les suggestions de circuit à vélo, ne peuvent passer à côté. Actuellement la RD 186 longe la côte, y donne accès, mais impose également à un paysage naturel somptueux son ambiance routière, ses parkings, son trafic, d’autant qu’elle sert de délestage à la RD 768 très encombrée pendant la saison touristique.

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Coupe côté "côte sauvage"
Sur la face ouest, la côte sauvage est longée par le sentier côtier et la route. La presqu’île est ici couverte par d’anciennes cultures, des friches, ponctuées de murets. Les développements urbains de la côte est présentent leurs "fonds de parcelle" à ce paysage en quête de vocation, sans articulation spécifique.

La côte habitée : un paysage touristique
Abritée des vents, la côte est davantage soulignée par des plages de sable. Le long de la côte, plusieurs sites présentent des façades urbaines donnant sur le rivage dans des organisations de port (Port Maria et Port Haliguen à Quiberon) ou de stations balnéaires (Port d’Orange de Saint-Pierre-Quiberon). L’architecture du trait de côte est spécifique. Plus haute, plus dense, elle affirme un véritable front urbain face à la mer. C’est là que se concentrent les commerces, l’activité hôtelière et les promenades sur les quais et autour des zones de mouillage.

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Quiberon
La courbe de la côte accueille à la fois la plage, au premier plan, et port-Maria à gauche de l’image. Le lien se fait à la fois par le perré qui supporte la voie de communication qui longe la plage, et le front bâti, quasi-continu, qu’elle supporte.



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Une plage de Keraude
Le paysage de la plage est clairement structuré par les maçonneries du perré qui composent à la fois
- la limite de la plage naturelle ;
- le support d’une promenade publique ;
- le socle des tissus bâtis dont les façades donnent directement sur la plage et influencent l’ambiance, où se mêlent les références à la maison bretonne, à la villa romaine et à la maison d’architecte.

Sous la nette influence du tourisme, l’urbanisation côtière à l’est compose un front de mer quasiment continu depuis Kerhostin jusqu’à Quiberon. Cet ensemble est interrompu par deux fois entre Kerhostin et Saint-Pierre-Quiberon, puis entre Saint-Pierre-Quiberon et Quiberon (interruption identifiée au Scot du Pays d’Auray, 2009).
Ces coupures d’urbanisation sont essentielles pour le maintien d’une lisibilité des villes et de leurs sites, et dans l’enchaînement des paysages du littoral aux espaces cultivés. On trouve également de très nombreux campings aux abords de ces « poches » non urbanisées, ainsi qu’à proximité de l’aérodrome et du centre de thalassothérapie, sur la pointe sud-est.

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Tissu traditionnel à Saint-Pierre-Quiberon
Les petites maisons sont accolées les unes aux autres, les façades orientées vers le soleil, soulignées par une ligne de roses trémières. Elles donnent directement sur l’espace public constitué d’un étroit passage. Le paysage urbain est très nettement défini par les modalités d’implantation des maisons : comparée aux lotissements, cette organisation contribue à l’authenticité de la Bretagne.
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Coupe côté baie
Sur la face est, la presqu’île est structurée par le front de mer, équipé et bâti, auquel succède un tissu d’habitat plus lâche de type lotissement, traversé par la RD 768.

Au centre de l’île : une longue ambiance d’entrée de ville
La RD 768 est l’essentielle voie de desserte des zones urbaines, longée par la voie de chemin de fer. Elle est très fréquentée durant la saison estivale, souvent embouteillée, accompagnée par un important dispositif de commerces touristiques. Son aspect rectiligne contraste avec le paysage plus complexe qu’elle longe, celui d’une côte découpée aux subtils enchaînements entre l’estran et les terres. C’est aussi un itinéraire de découverte de la presqu’île qui occasionne des points de vue vers la mer et vers l’intérieur des terres, au contact direct des espaces naturels et cultivés.
En arrière du trait de côte, un étalement pavillonnaire important, dominé par les résidences secondaires, forme un tissu complexe, peu structuré le long des axes circulants. Il a absorbé quelques hameaux, des secteurs d’activité et présente un front « arrière » incertain, mobile, aux terres de la partie ouest de la presqu’île. La structuration et la banalité des espaces ne correspondent pas avec le cadre magistral du paysage naturel, alors même que la RD 768 constitue un point de vue très fréquenté du territoire.

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Autour de Kerniscob
Les espaces situés en arrière de la côte sauvage associent, autour des hameaux, des parcelles plus ou moins enfrichées et les murets de pierre sèche qui en soulignent les contours. Le paysage anciennement agricole est réduit à ces traces, faute d’une activité viable dans des secteurs soumis à de très fortes contraintes, et laisse un sentiment de délaissement, tout en conservant de belles ambiances naturelles.
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Kerniscob
L’implantation particulière des maisons, donnant directement sur un espace public qui relève tant de la voie que de la cour commune, procure au paysage des hameaux une originalité remarquable. Les hortensias au pied des murs, le banc, indiquent l’importance du lieu d’articulation entre l’espace public et la façade, et procurent au paysage une ambiance très conviviale, aux antipodes des parcelles clôturées que l’on rencontre dans les lotissements ordinaires.

Patrimoine et petit patrimoine
De nombreux vestiges mégalithiques sont encore visibles sur la presqu’île et il existe un important patrimoine vernaculaire (lavoirs, fontaines, murets délimitant les parcelles agricoles et accompagnant les sentiers). Lié à l’abandon des terres, ce patrimoine renforce l’idée d’une société d’agriculture et de pêche disparues dont le paysage garderait quelques traces au sein d’un territoire remodelé par l’économie touristique et résidentielle.

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Port-Maria
Les infrastructures très importantes du port cadrent fortement le paysage, calé à l’arrière-plan sur le front bâti frappant par sa couleur blanche générale. Sur la gauche, la silhouette du château se distingue en se détachant du front bâti, ainsi que par ses formes et sa couleur.

Perception, valeurs et sensibilités : un paysage naturel monumental
La presqu’île bénéficie de la présence extraordinaire de la nature, en particulier la côte sauvage, restée naturelle du fait de la force même des éléments. Ce capital paysager commun appelle une mise en valeur amorcée par l’Opération Grand Site, et qui peut se poursuivre par la valorisation des enchaînements paysagers, des bords urbains, et la qualité de la promenade de la côte sauvage

 Les enjeux de paysage

Une attractivité touristique et résidentielle majeure
La presqu’île accueille de très nombreux visiteurs en été et dispose d’une grande capacité d’accueil hôtelier. La grande beauté du site exerce une forte pression pour le développement urbain résidentiel. A titre d’exemple, le taux de régression de la Surface agricole utile (SAU) de la presqu’île figure parmi les plus élevés du département (15% entre 1988 et 2000 ; source : DDAF). Le différence actuelle entre espaces bâtis et non bâtis constitue un seuil à ne pas dépasser pour conserver un sentiment de nature et la qualité de l’environnement et des paysages. Parallèlement, la réputation touristique du site appelle l’excellence paysagère : le tourisme repose en effet sur la qualité des sites et des usages de promenades qui peuvent y être proposés. Un équilibre est ainsi à trouver désormais entre la valorisation du site naturel et les développements qu’il a suscités.

Une agriculture en déclin
La diminution de l’activité agricole, du fait de la pression foncière et de la déprise, est ressentie à l’arrière des agglomérations de la côte où les zones de friches prennent de plus en plus d’importance. Elles entraînent progressivement la fermeture du paysage et diminuent rapidement les bonnes conditions de visibilité, les vues lointaines. Le territoire peut apparaître ainsi sans usages, disponible à l’étalement urbain.

 Les pistes d’actions

Favoriser le maintien ou le renouveau de l’agriculture
Dans la mesure du possible, en s’appuyant sur un réseau d’exploitants et sur les possibilités de circuits courts connectés au tourisme, il est peut-être envisageable de retrouver une vocation agricole aux terres aujourd’hui délaissées de la partie ouest de l’île. Le pâturage peut représenter une option intéressante, tant du point de vue environnemental (prairies ouvertes) que paysager (présence des animaux, justification des murets de clôture...). La qualité globale du paysage de la presqu’île serait dans l’absolu renforcée si des possibilités s’ouvraient sur ce front.

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Coupe côté "côte sauvage", hypothèses d’évolution paysagère
Dans cette coupe figurent des possibilités d’évolution du paysage :
- les promenades côtières sont réorganisées sur le tracé de la route, dont le trafic est reporté en arrière. Les espaces actuellement piétinés peuvent retrouver leur vocation naturelle, tandis que la promenade gagne en confort.
- les murets sont à nouveau justifiés en tant que clôtures, les animaux animent le paysage et leurs produits sont proposés aux touristes en vente directe.
- les hameaux sont confortés dans leur position isolée, tandis que le bord de la nappe urbaine de la côte Est reçoit un traitement de l’articulation avec les zones naturelles : un chemin, des plantations, permettant de compléter le réseau des promenades, y compris au plus près des logements, et de tirer profit des secteurs naturels.

Inscrire la qualité des enchaînements de paysages dans le territoire
La continuité entre la terre et la mer est une grande valeur esthétique des paysages côtiers. Lorsque le regard est capable d’unir les espaces cultivés à l’estran, sans qu’il soit arrêté brutalement par la frontalité des zones bâties et leur second plan de conifères, des perspectives sont possibles et le paysage devient lisible. Les espaces naturels et cultivés occupent majoritairement la partie ouest de la presqu’île. Ils forment un grand ensemble d’espaces ouverts du Nord-Sud et au sein duquel sont dispersés plusieurs hameaux "traditionnels". Dans le sens est-ouest, des continuités existent, définies par l’absence d’urbanisation. Une de ces continuités d’espaces naturels et cultivés est-ouest est identifiée au SCOT du Pays d’Auray. Elle est définie par l’interruption d’urbanisation entre Quiberon et Saint-Pierre-Quiberon, et traverse la presqu’île d’est en ouest. Actuellement le réseau de cheminement est incomplet dans cette zone et doublement occulté par la RD 768 et la voie ferrée.

Il est possible de conforter et de valoriser ces continuités paysagères :
- en y inscrivant des parcours permettant, notamment lors des promenades, de « ressentir » l’unité paysagère de la presqu’île entre les côtes est et ouest ;
- en valorisant les éléments paysagers (marais), le patrimoine (murets) dans les ambiances ;
- en traitant avec soin les limites urbaines donnant sur ces continuités ;
- en traitant également le paysage des campings qui y sont associés.

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Plage de Quiberon, Saint-Julien et camping sur la commune de Saint-Pierre-Quiberon
La qualité du paysage de la plage tient à la continuité qui s’instaure entre l’estran sableux et une arrière-plage au sol enherbé, planté de pins. Une promenade soutenue par un muret relie discrètement les deux motifs du paysage. A l’arrière-plan, en revanche, les éléments très clairs du camping, tranchant sur la pinède sombre, forment un front opaque et impénétrable en contraste avec le passage fluide en partie gauche de l’image. Si le camping se déployait légèrement en arrière, sous les pins, il libérerait une articulation paysagère beaucoup plus intéressante en bord de plage.

Approfondir le projet urbain en intelligence avec le paysage
Les bords de la zone urbaine donnant sur les paysages de l’ouest ressemblent aujourd’hui à des arrières, alors même qu’ils peuvent constituer une façade urbaine de grande qualité. Un réseau d’espaces publics et de promenades doit être complété, pour utilement souligner l’articulation urbaine avec les secteurs naturels. La banalisation induite par l’habitat pavillonnaire nuit au caractère exceptionnel de la presqu’île. Il appelle une architecture plus diversifiée et surtout plus directement inspirée par les lieux. Il en est de même à l’occasion d’éventuelles reconstructions des séquences bâties de la côte.

Délester un réseau de transports routiers saturé
Les capacités du réseau routier sont limitées, les développements de la presqu’île et l’activité du port engendrent une circulation très tendue en saison que déleste un peu la ligne de train « tire-bouchon ». L’ambiance de la presqu’île est cependant fortement marquée par les difficultés de circulation en été. Ces conditions peuvent être améliorées dans l’hypothèse d’un développement de transports collectifs routiers et ferroviaires.

Mieux intégrer les zones de camping
Pour cela, il faut reconsidérer :
- le rôle des arbres, capables d’abriter, de "climatiser" et d’intégrer visuellement les dispositifs dans leur environnement ;
- le maintien d’une bande libre au contact direct de la côte, voire de perspectives ouvertes vers l’intérieur du camping offrant un lien à la mer même dans l’épaisseur de l’établissement ;
- le maintien du caractère éphémère des établissements ;
- dans le cas d’installations pérennes, celles-ci sont à considérer comme des secteurs urbanisés et à traiter comme tels.

Renforcer la présence sensible du socle naturel

L’isthme
Un travail de type « grand site » permettrait à l’isthme de retrouver son caractère de motif naturel et de renforcer l’originalité que procure au territoire une porte aussi nette.

Le grand site de la côte sauvage
Dans le cadre de la sauvegarde des espaces naturels, le Conservatoire du littoral, les communes de Saint-Pierre-Quiberon et de Quiberon, les services de l’État et le Conseil général du Morbihan mettent en commun un programme de protection de la "Côte Sauvage". Le syndicat mixte Grand Site Gâvres-Quiberon met en œuvre l’opération nationale. Les objectifs retenus, destinés à restituer au site son caractère naturel et sauvage, concernent le ralentissement de l’érosion dûe aux facteurs climatiques et aux piétinements humains, la sauvegarde de différentes espèces végétales dont certaines sont en voie de disparition, la protection des oiseaux marins qui migrent ou nidifient sur ces côtes. Le programme pourrait se poursuivre, en particulier par le traitement de la promenade. Dans l’hypothèse d’un renforcement des transports collectifs et de la desserte en voie ferrée délestant le trafic routier (voir schéma), il devient possible d’envisager un chemin côtier réservé, sur le tracé de la RD 168a, aux liaisons douces, notamment aux promenades à vélo très prisées par les touristes et auxquelles la presqu’île offre un cadre idéal. Dans cette hypothèse, le piétinement concentré sur la voie ménage les espaces situés à proximité des falaises qui peuvent se re-naturer, et la sensation globale d’espace naturel s’en trouve singulièrement renforcée.

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Presqu’île de Quiberon : enjeux

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