Une extension vers le nord des reliefs des landes de Lanvaux
Cette unité appartient à l’ensemble de paysages des reliefs des Landes de Lanvaux
L’unité de paysage se situe en partie nord de l’ensemble des reliefs de Landes de Lanvaux, au contact du plateau de Pontivy-Loudéac et des rebords de la forêt de Brocéliande, avec lesquels les transitions paysagères sont progressives.
Ce sont les reliefs en creux qui dessinent les rebords de l’unité ; le canal de l’Oust à l’ouest, la rivière de l’Aff et ses affluents au sud, et la vallée de l’Oyon au nord et à l’est.
L’alternance des monts et sillons est une caractéristique de l’unité, elle rythme le paysage et séquence les parcours.
Au centre, les monts de Caro sont caractérisés par deux alignements est-ouest, marqués avec moins de vigueur que dans le reste de l’ensemble, mais sensibles, par les boisements (bois de la Grée, bois de la Bourdonnaye, bois de Coetion) qui les coiffent.
Les plaines sont quant à elles davantage dégagées, plus ouvertes.
Au nord, entre Ploërmel et Guer, une véritable structure paysagère est lisible. La vallée de l’Oyon s’étend largement entre les reliefs de la forêt de Brocéliande et les monts de Caro signalés par leurs boisements. Sur les versants, les routes suivent en parallèle le lit de la rivière, et donnent des vues (à contre-jour) sur les versants cultivés et bocagers de l’Oyon. Les bourgs se sont implantés le long des axes de circulation, en positions hautes sur le paysage (Guer, Porcaro, Augan le long de la D772).
Les bois de la Grée, les landes de la Grée et landes de Monteneuf forment un premier relief entièrement boisé au sud. Les implantations urbaines (et notamment les bâtiments d’élevage) sont adossées en hauteur à la forêt dont elles soulignent les lisières, et dominent le paysage de part et d’autre du relief.
Au sud de l’unité, la structure est beaucoup moins lisible, les ruisseaux du Rahun et de Bodel se ramifient largement dans le sillon dont le relief se gaufre. Le fond de vallée est globalement plus ouvert, à l’image des autres sillons. Cependant, en l’absence de structure paysagère lisible dans ces dépressions, les implantations urbaines s’organisent de manière aléatoire, sans relation spécifique à la charpente naturelle. Le relief de Caro s’associe à celui du massif forestier de la Bourdonnaye pour constituer le versant sud du sillon, entrecoupé perpendiculairement par les ruisseaux de Baudel et du Rahun.
Les villages de Caro et de Monteneuf suivent l’implantation "classique" en position de rebord de crête, adossée aux boisements, dans une structure de clairière habitée.
Proposer des structures urbaines en relation avec leur charpente naturelle Valoriser les positions de rebords boisés, tout en évitant des continuum urbains lâches entre les villages initiaux.
Intégrer les bâtiments d’élevage dans leur paysage, éviter les positions en crête (bois de la Grée) et favoriser la constitution de clôtures végétales d’essences caduques, en évitant les haies monospécifiques de conifères.
Valoriser les structures de "clairière habitée" A Caro, Monterrein, Réminiac, Monteneuf, les bourgs s’inscrivent dans des structures paysagères identifiables, des clairières habitées. L’articulation des lisières avec les agglomérations doit être davantage travaillée, notamment dans la relation à l’espace public (constitution de chemins) et dans les transitions d’espaces (bâti – jardins – cultures – forêt) qui doivent être respectés.