Un belvédère sur le golfe du Morbihan
Cette unité appartient à l’ensemble de paysages des Reliefs des Landes de Lanvaux
Les crêtes de Saint-Nolff forment une unité tout en longueur, un relief délimité au nord par le sillon du Loc’h et de l’Arz, respectivement bordé par la campagne de Languidic à l’ouest et le plateau de Questembert à l’est.
L’unité est caractérisée par un relief en position centrale. Les villes de Grand-Champ, Meucon, Monterblanc et Saint-Nolff, en délimitent le rebord.
Un second relief est dessiné par la vallée à l’intérieur de laquelle coulent les ruisseaux de Condat et de Cléguer – hors de l’unité - et dans des sens opposés. Sur ce relief se situent les villages de Sulniac, Tréffléan, ou Berric, indifféremment localisés en bordure ou sur le replat de la crête.
En partie nord, les bourgs de Grand-Champ, Locqueltas, Monterblanc ou Elven sont tournés vers le sillon du Loc’h et de l’Arz dont les nombreux affluents et le relief qu’ils dessinent peuvent se révéler des éléments structurants pour maintenir une certaine compacité urbaine. Par leurs continuités, ils peuvent aussi former un réseau potentiel de promenades dans le creux du sillon. Aujourd’hui ces potentialités de parcours ne sont pas exploitées.
En partie sud, l’unité est en position unique de belvédère naturel sur le golfe du Morbihan. Cette situation, signalée à l’occasion comme à Lezelannec, reste à valoriser davantage. La proximité de la côte (5 km à vol d’oiseau de Saint-Nolff) n’est pas assez sensible, les relations visuelles étant le plus souvent rendues impossibles par la forte végétation.
En revanche, l’influence de la côte se fait sentir par la présence de développements urbains importants : infrastructures (route nationale 166), zones d’activités, habitat, ou encore l’aéroport de Meucon..., sans relation à la charpente naturelle ou aux paysages. Elles participent d’un phénomène de mitage fortement ressenti qui efface progressivement les limites entre les villages.
La position en surplomb sur le Golfe n’est elle-même pas forcément recherchée, les développement urbains tournant indifféremment le dos aux positions intéressantes.
Comme dans l’ensemble des reliefs des Landes de Lanvaux, la végétation arborée occupe donc préférentiellement les hauteurs. C’est d’ailleurs dans cette unité qu’est recensée la plus forte densité de bocage qui pourrait se révéler, en complément du réseau hydrographique dense, une grande aide pour structurer les futurs développements urbains.
Mettre un terme à l’étalement urbain non maîtrisé Éviter la construction de lotissements pavillonnaires le long des grands axes de circulation, les relier davantage aux bourgs existants
Intégrer systématiquement aux opérations de création de zones d’activités une démarche d’intégration paysagère
Imaginer de nouvelles formes de développement urbain cohérentes avec les "structures patrimoniales", éviter les formes de "raquettes" en impasse
Valoriser les positions de belvédère naturel sur le Golfe Prendre en compte les positions de rebords et leurs perceptions lointaines dans les opérations d’aménagement, à l’image des bourgs initiaux
Gérer la végétation occultante, maintenir des ouvertures et les chemins de promenades, valoriser les points de vue.