Atlas des paysages du Morbihan

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Belle-Île, Houat et Hœdic

Une image de nature intense et sensible

Cette unité appartient à l’ensemble de paysages de l’Armor Morbihannais


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Carte de l’unité de paysages "Belle-Île, Houat et Hœdic"

 Images


Belle-Île : son nom parfait fait rêver à lui seul, associé dans les esprits aux idées de paradis propres aux îles. L’image de Belle-Île est intense, nourrie par d’innombrables représentations, de Monet aux images véhiculées dans les supports touristiques. Elles s’appuient principalement sur les paysages de côtes, sur les caractères pittoresques des ports et des villages de petites maisons blanches. L’île apparaît comme une sorte de séjour idéal, et figure parmi les paysages les plus emblématiques du Morbihan et, au-delà, des côtes bretonnes.

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La pointe des Poulains
Les découpes de la côte, la « fabrique » du phare, font du site un paysage d’une grande intensité pittoresque, où la nature est particulièrement présente. La figure de Sarah Bernhardt, « inventeuse » du tourisme à Belle-Ile, renforce la notoriété du paysage.

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Plage d’Herlin
On trouve à Belle-Ile l’image de la plage idéale, dans un horizon naturel, un paysage de « paradis » selon les critères de nombreux touristes !!! L’analyse montre aussi que la beauté du site repose sur un bel enchaînement paysager, où se succèdent la grève, la dune enherbée, puis le vallon et ses rebords couverts de landes jusqu’au ciel.

 Limites et voisinages


Si la côte est seule limite, deux "mers" sont cependant identifiables, l’une orientée au sud-ouest vers les horizons dégagés de l’océan, et l’autre au nord-est vers le continent.

On y arrive en bateau, et l’île apparaît comme un objet à l’horizon avant d’être vécue, une fois à terre, comme un territoire.

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Arrivée au port du Palais
L’insularité renforce le caractère de « paysage » : l’île apparaît comme une figure, par la mise à distance. Le trajet en bateau accentue le caractère non ordinaire de ce territoire. Quant au Palais, il offre aux arrivants un paysage magnifiquement équilibré, la ville et la citadelle encadrant l’entrée du port et plus loin la vallée. Un horizon boisé souligne la ville, dont seul le clocher dépasse sur le ciel…

 Composantes


Relief et hydrographie : une discrète dissymétrie
Belle-Île est formée d’un plateau d’une épaisseur de 50 m environ, entaillé par des vallons encaissés perpendiculaires aux côtes, alimentés par des sources.
On peut distinguer deux façades maritimes :
- une façade tournée vers l’océan, la côte sauvage, battue par les vents, composée principalement de falaises, symbolisées par les aiguilles de Port-Coton ;

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Port-Coton
La peinture de Monet a donné à ce paysage de nature une valeur culturelle qui en imprègne l’émotion. Cependant, la vigueur des découpes de rochers traduit la force « sublime » des éléments, vents et marées, qui les ont déchirés ainsi.

- une façade tournée vers le continent, abritée, moins escarpée, et qui présente davantage de plages de sables.
Les contrastes entre les deux côtes ne sont cependant pas extrêmement marqués, l’île présente une homogénéité d’ambiances, notamment par la similarité des formes de vallons.

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Plage de Bordardoué
Les plages sont bornées par les falaises aux découpes tranchées, alternant ombres et lumières. Les conifères viennent doubler l’épaisseur des falaises dont ils « rapetissent » les dimensions, et s’interposer entre la côte et les terres. Au dernier plan de la photo, le paysage sans conifères montre l’intérêt d’un enchainement de paysage plus en profondeur.

Un paysage agricole agrémenté de landes et de boisements
Pour l’essentiel, le plateau est cultivé ou pâturé. Les parcelles sont parfois soulignées de lignes d’arbres, mais il s’agit d’un bocage très singulier, composé souvent non pas de chênes, mais d’essences exotiques : cyprès de Lambert en provenance de Californie, eucalyptus d’Australie, plantés pour lutter contre l’érosion et les vents. L’ambiance du paysage rural est ainsi très différente de ce que l’on trouve sur le continent, et renforce l’effet d’insularité. Les cyprès de Lambert et les pins maritimes accompagnent également très fréquemment les secteurs bâtis, créant des fronts boisés sombres surmontant l’épaisseur des côtes lorsqu’on les observe depuis la mer.

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Au centre de l’île
Les haies de cyprès et d’eucalyptus formant brise-vents marquent la campagne d’un bocage étrange qui ajoute à la singularité du territoire.

Le paysage est peu marqué par les grands bâtiments d’élevage ou les usines agro-alimentaire.

Quelques forêts (bois Trochu) viennent ponctuer le plateau, ainsi que certains points de la côte (anciens bois d’ormes).
Les landes côtières et les friches des vallons marquent fortement le paysage de l’île.

Au-dessus des côtes à falaises, les landes apportent une superbe qualité de paysage dégagé et naturel, animé par les floraisons qui se succèdent au cours de l’année (arméria, bruyères, genêts, ajoncs...). Elles composent un motif paysager qui, associé la mer et aux phares, résume presque l’idée des côtes bretonnes.
Les boisements délimitent clairement les vallons sur le plateau. Les reliefs en creux sont en effet assez systématiquement occupés par une végétation de boisements de saules ou de friche plus ou moins élevée (fougères, broussailles, halliers d’ajoncs, de prunelliers, de ronces). Il en résulte le plus souvent une ambiance d’abandon et d’impénétrabilité, rompue cependant quand une culture en lanière ouvre le fond du vallon.

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Vallon fermé, vallon ouvert
Les paysages changent radicalement selon que la structure est fermée ou ouverte. Fermée, ni le regard ni le parcours ne sont invités, le paysage paraît certes naturel, mais aussi inhospitalier. Ouverte, la structure offre un paysage plus organisé, où l’on peut trouver sa place. Le dégagement cultivé ou pâturé indique en outre que le pays est habité, vécu.



Deux ports, deux bourgs et des hameaux
Assurant les fonctions des ports, Le Palais et Sauzon sont les seules unités urbaines situées directement au contact de la côte, prenant place à l’embouchure de vallées où elles forment des paysages singuliers, d’une très grande qualité. La côte a conservé partout ailleurs son aspect naturel, ce qui contribue certainement à la qualité paysagère de l’île.

Le Palais, dominé par la citadelle, offre de superbes façades urbaines donnant sur les bassins successifs du port, épousant les contours de la vallée. Le rempart au sud vient borner la ville ancienne en offrant une très belle lisibilité du site. Les extensions plus récentes paraissent en comparaison plus désordonnées, avalant d’anciens hameaux.

Sauzon est également très lisible, concentré sur la rive gauche de la vallée, tandis que la rive droite est restée naturelle. La perspective de la vallée, donnant directement sur le large, y gagne en contraste. Les extensions récentes, moins denses que le centre, sont restées modérées.

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Le port du Palais
Une superbe façade urbaine joue avec la masse des murs de la citadelle et son reflet dans l’eau du port…

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Sauzon
Belle perspective donnant sur la mer et Quiberon, la vallée structure le site urbain de Sauzon, qui fait face à une rive restée totalement naturelle.


Les bourgs (à commencer par Locmaria et Bangor) sont plus en retrait de la côte et restent associés à un des vallons qui marque profondément les paysages de l’île. Les hameaux se répartissent sur le territoire le plus souvent au rebord des vallons, et sont moins nombreux au sud de l’île.
Les maisons sont modestes, petites et blanches, y compris les plus récentes, qui donnent l’impression d’un modèle préétabli et répété.
Sur toute l’île, les conifères (cyprès de Lambert, pins) accompagnent le bâti, formant des masses sombres très perceptibles par exemple lorsqu’on approche l’île en bateau. Les façades blanches se détachent d’autant plus fortement, et les conifères des secteurs bâtis s’ajoutent à ceux des brise-vent dans les cultures, influant une ambiance marquée par les années 1960-1980.

Des éléments bâtis qui « font paysage »
Les côtes sont régulièrement marquées par la présence de bâtiments dont la forme et la fonction « font paysage », venant condenser l’intensité d’un site, et porteurs d’imaginaires : ce sont les phares et les forts.
Les phares et les sémaphores sont des emblèmes des côtes. Ceux de Belle-Île sont largement présents dans l’iconographie et constituent d’indispensables « fabriques » dans ses paysages.

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Le phare de Goulphard
Juste à côté de Port Coton, le phare est une des balises du territoire. Il rappelle aussi que la mer est un danger possible, renforçant le caractère sublime de la nature. Au sol, la lande contribue à un paysage tout sauf banal, rappelle la force des vents et apporte au territoire un « motif » particulier.

Les bâtiments militaires, forts, remparts, fortins, ponctuent l’île et constituent des buts de promenade, tout particulièrement la citadelle du Palais et le fortin de Sarah Bernhardt. Ils jouent eux aussi des rôles de « fabriques », notamment sur la pointe des Poulains. On notera tout particulièrement l’architecture des fortins qui s’inscrivent avec bonheur dans les paysages côtiers, tout en étant dénués de toitures.

De loin en loin, on rencontre quelques monuments mégalithiques, menhirs ou tumulus, et d’anciens moulins, rappelant que l’île est exposée aux vents.

L’hôtellerie a généré dans les années 1960-80 des opérations parfois importantes dont les masses (renforcées par leurs façades blanches) ont du mal à s’inscrire dans l’échelle particulière de l’île (hôtels de Locmaria, Haute-Boulogne).

Houat et Hœdic

En mer, Houat et Hœdic accompagnent Belle-Île, à mi-chemin de la côte.
Si la taille et les caractéristiques paysagères majeures de Houat et Hœdic sont comparables, leurs ambiances sont toutefois bien spécifiques.

- A Houat, l’île s’étend dans une même direction, parallèle à Belle-Île. Le village se ramasse, au nord, sur le port de Saint-Gildas et il est tenu, sur son arrière, par l’ancien fort. Le cœur de Houat fait apparaître un système de longères qui s’organisent de manière parallèle et continue pour profiter le plus possible de l’exposition sud. Cependant, autour du village, des implantations bâties plus récentes et plus petites, sont davantage dispersées et moins nettement orientées vers le soleil.
L’île est boisée dans sa moitié ouest, là où les côtes escarpées n’offrent pas de conditions très favorables au délassement. La partie est, quant à elle, offre de belles ouvertures en relation avec de grandes plages tournées vers l’orient, et non loin, à l’horizon, Hœdic.

- Hœdic, d’une forme plus ramassée (le tour de l’île s’effectue à pied en un peu plus d’une heure), se positionne dans le prolongement de Houat au sud-est. Le bourg est situé au centre de l’île et ne propose pas de façade maritime. Les longères s’organisent de manière parallèle, comme au cœur de Houat mais sans phénomène d’étalement sur les franges. L’ensemble s’appuie sur l’ancien fort qui tient le sud de l’île. Les côtes sont dessinées par une succession de petites anses au cœur desquelles se lovent des plages de sables, très agréables, surtout du côté sud.

 Perception, valeurs et sensibilités


La nature qui semble plus sensible qu’ailleurs, la mer et les côtes, les landes… cette intensité, associée à la profusion d’images, érige Belle-Île à un rang très élevé de qualité paysagère et d’attractivité touristique.
C’est un espace vécu par ses habitants permanents dont les activités garantissent son existence. L’île n’est pas uniquement un décor touristique. Tout en assurant de bonnes conditions de visite et de séjour, le paysage traduit encore, notamment par la présence encore sensible de l’agriculture, par les côtes encore naturelles, une authenticité de territoire vécu.

Belle-Île est aussi un joyau, un paysage précieux dont la qualité représente un patrimoine plus que national. L’abondance des représentations, son statut touristique, font d’elle un des « hauts lieux » que l’on vient visiter de loin et qui doit être « à la hauteur » de cette exigence.

 Belle-Île : enjeux de paysage et pistes d’action

Le renforcement du tourisme (résidences secondaires, visites, nuitées) s’accompagne d’une diminution de l’agriculture (des exploitations, des agriculteurs, des terres cultivées). Ce double mouvement peut présenter le risque pour l’île de « basculer » dans une identité de décor, certes naturel, mais où la vie locale ne se manifeste plus dans les paysages par les parcelles cultivées ou les pâtures. L’affaiblissement de l’agriculture renforce de son côté la fermeture des paysages par la friche, déjà très présente dans les vallons, et qui tend à s’étendre à d’autres terres.

La promotion immobilière résidentielle exerce une forte pression, l’habitat individuel consommant de vastes espaces.
Le fait que Belle-Île soit une destination très recherchée pour des visites ou des excursions induit une demande d’infrastructures : réseau de routes, de pistes cyclables, parkings d’accès aux plages et aux sites réputés… et une exigence en terme de points de vue !

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Vallon de Port-Maria
Entaillé dans le plateau, le vallon organise une superbe articulation entre la côte et les terres. Bordé de landes, il est aussi alourdi par les masses de conifères. Au premier plan, la friche a commencé de s’élever, et pourrait occulter le point de vue si elle progresse davantage.

Maintenir et conforter un territoire vécu
C’est l’agriculture qui manifeste dans les paysages la présence de la population résidente. La lisibilité d’un territoire vécu exige des mesures visant à maintenir l’activité agricole. L’exemple de l’agneau de Belle-Île est une piste intéressante : un bon produit, attaché à un territoire singulier éminemment réputé, bénéficiant avec les résidents secondaires et les touristes d’une clientèle plutôt fortunée. Il y a probablement là de quoi motiver une activité agricole viable économiquement, avec d’autres produits comme le maraîchage…
Dans le paysage, le territoire vivant et vécu est ouvert, il s’agit de ne pas laisser la friche fermer davantage les terres. Il serait même souhaitable de reconquérir les vallons aujourd’hui trop fermés, impénétrables, et de laisser de jouer à nouveau le rôle d’espaces de transition entre la mer et la terre. Les fonds de vallons peuvent accueillir des pâtures, des vergers et être mieux associés aux circuits de visite.

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Côte nord
Il est essentiel de pouvoir « lire » ensemble les horizons marins et la présence d’une terre cultivée.

Les exploitations ont besoin de terres pour être viables et peuvent être menacées par les projets urbains dévoreurs d’espace et les infrastructures coupant les accès aux parcelles. L’espace agricole est donc à « consommer » avec parcimonie, comme un bien précieux sur lequel repose la beauté de l’île.

Renforcer et donner à voir les qualités d’un paysage naturel
La nature est sensible à Belle-Île, en particulier celle des côtes splendides qui ne sont bâties qu’aux deux ports. C’est un patrimoine à préserver, en ne construisant pas les territoires qui ne le sont pas.

Les landes côtières sont elles aussi une part de ce patrimoine. Elles sont à maintenir, notamment en évitant leur enfrichement. Un pâturage est peut-être envisageable dans certains cas.

Le vent fait partie du paysage et de l’identité de l’île. Les nombreux conifères plantés en brise-vent sont aujourd’hui très présents et commencent à parvenir à maturité : la question se pose de leur remplacement. Ceci appelle une attitude mesurée, au cas par cas. Les paysages de landes dénudées par le vent peuvent être favorisés si certaines haies ne sont pas remplacées, notamment à proximité du rivage. Dans les paysages cultivés, d’autres espèces peuvent être recherchées qui n’auraient pas cet effet de masses sombres… Les frênes se comportent par exemple assez bien au vent et laissent passer la lumière en hiver. En accompagnement des secteurs bâtis, d’autres formes de plantation peuvent également être recherchées.

Par la présence de l’eau, douce ou salée, les vallons représentent un fort potentiel de paysages naturels et de biodiversité. En ouvrant davantage les vallons à la lumière, ce potentiel peut être renforcé, tout en contribuant à la variété des paysages.
L’ambiance « naturelle » de l’île s’apprécie particulièrement à pied ou à vélo. Le fait de moins circuler en voiture contribue à forger un paysage « à part », et des modes de déplacement adaptés peuvent contribuer à renforcer le charme remarquable de Belle-Île.

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Des modalités de développement pour la qualité paysagère
Les vallons condensent de nombreux enjeux de l’île et appellent un à un des projets d’organisation, associant la présence des terres cultivées, des landes, la gestion des conifères, les déplacements, le stationnement… ils peuvent jouer dans les paysages de l’île un rôle remarquable de liaisons entre les côtes et les terres, et contribuer à la cohésion du territoire.

Assurer de bonnes conditions de visite
On peut, selon le point de vue de l’économie touristique, considérer Belle-Île comme un vaste territoire attractif, que l’on vient visiter comme on fait une promenade, recherchant de beaux points de vue et d’agréables développements du parcours. De nombreuses dispositions relevant d’un plan global de déplacement peuvent contribuer à la qualité des parcours. La période de la saison touristique appelle un renforcement des itinéraires à pied ou à vélo et une limitation de la circulation automobile.
Il serait dommage de renforcer la place des parkings, notamment à proximité des plages, et de contribuer à intensifier le trafic, dans une période où se développent des solutions alternatives comme les transports collectifs ou les vélos assistés de moteurs électriques.
Sur ce plan, il serait utile de reconsidérer le rôle des vallons, qui pourraient plus aisément constituer des liens entre les côtes et la route centrale, en complément de la route côtière.

Dans son ensemble, l’île est un spectacle magnifique, qui appelle une gestion attentive des points de vue, à repérer, aménager éventuellement (accès, assises). La qualité des abords (parkings) et des conditions de vue (végétation occultante) appelle une gestion spécifique.

Maîtriser le projet de développement urbain
La qualité du paysage tient beaucoup à la place et à l’aspect des secteurs bâtis, villes, villages, hameaux. La pression exercée par l’immobilier de résidence secondaire appelle des positions fermes vis-à-vis des terres agricoles et des espaces naturels, à consommer prudemment. La densification des enveloppes bâties des bourgs est une piste plus intéressante que l’étalement dans les cultures. De même, les formes urbaines traditionnelles, constitués de maisons accolées à l’alignement sur la rue, sont plus authentiques et moins consommatrices que le lotissement de lot libre.

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Maisons neuves
Le projet urbain regroupé permet d’éviter un étalement trop important du bâti dans le territoire qui doit préserver la qualité de ses ambiances.
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Maison isolée sur la côte nord
En dehors de tout groupement, très visible par ses façades blanches, la maison tranche sur le paysage naturel et agricole dont elle déséquilibre la cohérence.

Les campings appellent comme ailleurs de bonnes conditions d’intégration au paysage, notamment depuis qu’ils se composent davantage d’installations pérennes. Le traitement des limites et des entrées, les ambiances internes relèvent de l’aménagement du paysage et sont à aborder avec les mêmes exigences que le développement urbain. La question des conifères y est particulière, les campings prenant souvent l’allure de « bois habités », abrités sous l’ombre des cyprès et des pins. Cette disposition a fait ses preuves, tant pour la discrétion des établissements dans le paysage que pour la qualité des ambiances internes, et peut être poursuivie dans les plans de gestion de la végétation.

Enoncer un ambitieux projet de territoire
Les enjeux des paysages de Belle-Île sont à la mesure de l’exceptionnelle qualité de ce territoires et du patrimoine qu’elle représente pour tous, résidents ou visiteurs.
Les différentes dynamique territoriales sont parfois contradictoires, entre protection du patrimoine naturel, maintien d’une vie locale sensible dans les paysages et nécessaire encadrement du tourisme. Ceci appelle un projet de territoire très approfondi, fondé sur une analyse fouillée, sur des débats permettant de partager une vision d’ensemble et de combiner les enjeux, sur des solutions inventives, adaptées, et surtout synthétiques. Les paysages exceptionnels de Belle-Île le méritent.

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Belle ambiance sur la côte nord
Les éléments de paysage sont réunis et organisés pour former une scène d’une grande qualité, que l’on peut facilement apprécier depuis le chemin côtier. Il ne faut pas compter seulement sur le hasard ou l’addition de circonstances pour obtenir de telles beautés : la qualité des lieux se travaille, s’organise, sur la base des parcours.

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